Témoignage à La Feuillie

Collège La Hêtraie Cécile Gruau, professeure d’espagnol


Etwinning en cours d’espagnol.

1) Vos débuts sur etwinning répondent-ils à un besoin précis ou/et s’agit-il d’une envie de changement ? Si oui, lesquels ?
Je désirais organiser un échange avec un établissement espagnol, avec l’idée de mettre en place un appariement.
Cela n’a pour l’instant pas été possible, mais depuis 2014, nous entretenons une correspondance active avec un établissement de la région de Valencia.

2) Qu’est-ce que vos projets etwinning ont changé dans votre pratique de tous les jours ?
Chaque semaine, les élèves de 3e ont deux heures en classe entière et une heure par quinzaine en classe dédoublée. C’est durant cette heure que nous allons en salle informatique pour nos échanges etwinning.
Les thèmes abordés ne sont pas systématiquement en lien avec la séquence en cours. En cas de besoin, je fournis des « fiches outils ». Et puis nous travaillons par projets, selon les années : chansons, théâtre, récit collaboratif... Cette année, nous élaborons un journal télévisé.

3) Qu’est-ce qu’etwinning a changé chez les élèves ?
La correspondance donne du sens à leurs apprentissages. Ils apprennent à mieux se servir des outils de traduction. Durant les séances etwinning, ils sont tous actifs et dans une autonomie relative. Ils n’ont pas la pression de l’évaluation. Ils prennent plaisir à réaliser les projets proposés. A la fin de l’année, ils disent avoir acquis plus de connaissances lexicales grâce à ces échanges, et mieux connaître la réalité de la vie en Espagne.

4) Est-il possible, compliqué ou aisé pour vous d’introduire des séances etwinning dans votre progression de séances et de séquences. Pourquoi ?
Les deux sont parfois indissociables (exemple du projet de fin de séquence : « Je présente mon correspondant à ma classe et je décris son quotidien »).
Ils sont parfois complètement dissociés (exemple de courrier :" Ce que j’emporterais avec moi sur une île déserte")
Les thèmes ne sont pas définis à l’avance pour l’année, et nous sommes plusieurs à pouvoir en proposer de nouveaux (collègue français, collègue espagnol, élèves...). Cela doit rester souple.

5) Trois bons conseils pour débuter avec eTwinning.
 Essayer de commencer avec un partenaire ayant déjà fait un projet eTwinning pour faciliter les aspects techniques.
 Ne pas se laisser impressionner par ces aspects techniques, on finit par y arriver et ça vaut la peine d’insister !
 Établir une correspondance personnelle avec le(s) collègue(s) pour créer une complicité et un plaisir de travailler ensemble. (Avec mon collègue espagnol, la 1ere année, nous échangions les mêmes courriers que nos élèves)

6) Trois écueils à éviter.
 Les courriers « liste » ou la formulation est peu sollicitée.
 Le recours par les élèves à « google traduction » et à l’inverse la tentation du professeur de vouloir tout corriger.
 La démotivation possible de certains élèves, du fait de thèmes de courriers imposés, l’échange leur semblant parfois trop « mécanique » et dépersonnalisé. Il faut imaginer des activités interactives.

P.-S.

Nous remercions notre collègue Cécile Gruau du Collège La Hêtraie de La Feuillie pour son témoignage.

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